jeudi 22 septembre 2011

Apia on y reviendra!

Nous reprenons donc la route direction Apia, le village de nos nouveaux amis rencontrés à Pereira.
Quelle découverte! Apia est un vrai coup de coeur.
Toujours dans le département de Risalda, cette petite agglomération est perchée dans les montagnes, à 1'600 mètres d'altitude, avec un climat qui tourne autour des 19°C.

Cette fois-ci nous sommes les seules touristes du village, notre passage ne passe pas inaperçu.



7'000 personnes peuplent tout de même cette bourgade. Mais l'ambiance est définitivement celle d'un village. Ici tout le monde se connaît. Très vite, tous le monde nous connaît!


Des couleurs pastels,
une église tout droit
sortie d'un dessin animé,
des balcons en bois sculptés,
Apia a du cachet.




À l'arrière de la moto, Alejo. Originaire de ce village et parapentiste, Alejo essait de donné une nouvelle impulsion à Apia au travers de l' écotourisme et plus particulièrement du parapente.
Avec ses amis, ils proposent des vols en bi-places et surtout ont donné naissance, il y a trois ans, à un nouveau site de vol.




Apia fête ses 128 ans d'existence. nous célébrons dignement 
cette date.


Le landemain, Nous partons à la découverte de ce nouveau site de vol. Nico et Machete vont faire leur baptême de l'air en parapente. Youhouuu!
Ici les taxi sont des Jeep


Une fois arrivés au décollage, cultures de café et de bananes tapissent le relief, c'est dans ce décors que nous allons voler, ihaaaa!



Nico lors de son premier vol.
Heureux!

Les thermiques sont forts mais restent sains.  
Chaques jours, la météo nous permet de voler. Le site est tout bonnement génial. 900 mètre de dénivelé séparent le décollage de l'atterrissage. Les possibilités de faire du cross sont énormes. Et surtout, l'endroit reste encore peu fréquenté par les fous des airs. Pas d'atmosphère commerciale ici, contrairement à de nombreux sites colombiens.
Le revers de la médaille se sont les accès. Pour arriver au décollage faut compter 20 minutes de jeep depuis Apia, 15 minutes de marche. Et le plus embêtant, une bonne heure pour le retour depuis l'atterrissage.


Le petit point proche du nuage,
c'est Jacques qui ne semble pas vouloir
reposer les pieds sur la terre ferme. 



À l'atterrissage comme d'habitude, les enfants sont là près à donner un coup de main pour le pliage des voiles contre petite rémunération.


Après un petit vol, quoi de mieux que d'aller faire trempette dans la piscine du coin! Une petite pause s'impose avant de repartir pour Apia.




Les fins de journées, place à la Slackline ( pratique consistant à avancer en équilibre sur une sangle ) de Nico!

 Une première
pour les Colombiens...

Alejo tient à nous faire visiter l'école primaire d'Apia, voici un petit aperçu:







Du haut de ses 1,90 mètres,
Machete est au centre de l'attention.


Notre venue interpelle les habitants d'Apia. Qu'est-ce que ces touristes viennent faire chez nous??? Pour répondre aux interrogations, nous avons droit à une longue interview réalisée par la télévision villageoise. Moment cocasse.




Et comme la réponse fut en premier lieu le parapente: Alejo et sa bande nous on traîner presque de force à une session du conseil municipal. objectif: que l'on donne notre avis sur le site de vol et que l'on explique pourquoi il serait bon que la ville les soutienne financièrement dans leur démarche.






Au Conseil Municipal...

Bon mais c'est pas tout, nous devons poursuivre notre route du café, il est l'heure de faire nos adieux à toute cette équipe.
Nous lâchons Machete à Apia, qui pense s'installer pour un moment à Pereira. Nico, quant à lui, s'en va pour l'Equateur. 



Mais quitter Apia n'est pas si facile... un éboulement sur la route nous retient encore quelques instants.




Ciao Apia!


jeudi 15 septembre 2011

Sur la route du café: Pereira

Nous choisissons de descendre la Vallée du Cauca jusqu'à Calì. Un itinéraire qui devrait nous permettre de faire du parapente, il y a l'embarras du choix. Une véritable immersion dans les cultures de café aussi que nous rencontrerons tout au long de notre chemin.


Notre première destination est Pereira, capitale du département de Risaralda.

De Medellin à Pereira: 7 heures de trajet sur une route
sinueuse et bouchonnée par les poids lourds.
 Heureusement qu'il y a la vue. Du café partout!


là-bas, nous allons retrouver un ami d'enfance, et ça tombe bien, une rencontre nationale de parapentistes a lieu au même moment dans la région.


Pereira est une agréable surprise. Si elle n'a rien de touristique, elle possède cependant beaucoup de charme. Son architecture et son urbanisme sont quelconques mais l'ambiance qui y règne l'a rend spéciale. Les locaux sont souriants et bienveillants, nous y sommes accueillis comme des papes.


Nous retrouvons mon ami Nico à son hôtel.



 De gauche à droite: Nico est originaire de Vevey dans le canton de Vaud, il est en vadrouille depuis près d'un an en Amérique centrale et du sud. À coté de lui la propriétaire de ce magnifique hôtel à passe, et oui! Et pour finir "Machete", espagnol d'Alicante. Aussi en vadrouille sur le globe depuis quelques années. Pour l'anecdote, Il fut attaqué à la Machette par l'unique médecin fou d'une petite île au Honduras. D'où son surnom...


Notre chambre rose qui a dû en voir du passage...
C'est à peine si on ose s'asseoir sur notre lit.


Après avoir bu quelques verres au centre-ville dans une ambiance estudiantine/alternative très sympas et passés une bonne nuit de sommeil, place au parapente!
Le site de vol se trouve à seulement 10 minutes de Pereira, il est perché sur une colline aux abords de la ville, dans un Ecoparc proposant des activités ludiques comme par exemple la pêche, des promenades à cheval, de la tyrolienne ou encore du parapente.




 Nico teste la
"vélo-tyrolienne".



La vallée du Cauca se prête surtout à des vols en thermique, c'est un terrain de jeu idéal pour faire de la distance, du cross en vol. De plus il y a une sorte de micro-climat qui permet de voler toute l'année.

 Vue sur le décollage

 Le décollage est facile, une bonne pente
plus ou moins régulière est de l'espace.

Et c'est parti pour un petit vol
de 1h30 en thermique.





L'atterrissage quant à lui se fait dans
une prairie en pente au milieu des vaches!


L'herbe jusqu'aux genoux...

Avant de repartir de plus belle pour de nouvelles aventures, retour à Pereira. Une ville où il fait bon d'y vivre.




La cathédrale de "Nuestra Senora de la Pobreza" (1863) et son intérieur. Lors de sa rénovation suite à un tremblement de terre en 1999, les architectes ont choisi de ne pas recouvrir sa structure originelle en bois. Le résultat est splendide.


Et voilà, Pereira c'est déjà de l'histoire ancienne. 
Durant nos vols, nous avons rencontré de nouveaux amis, des parapentistes provenant d'un village voisins (à 3 heures). Ils nous invitent à venir découvrir leur nouveau site de vol. En route!!!

mercredi 14 septembre 2011

Medellin!

Pas facile de quitter Bucaramanga. Notre cœur balance entre une valeur sûre, progresser en parapente sur ce site exceptionnel ou poursuivre notre route et voir un peu plus de la Colombie.

Après une semaine et demi de pur parapente, nous décidons finalement de larguer les amarres pour Medellin!
Les transports en Colombie sont bon marché et sûres. Nous voyageons en bus de nuit, 9 heures de trajet qui passe à la vitesse de la lumière, les cars ont un effet somnifères sur nous!

Medellin :

Nous pénétrons dans la capitale mondiale de la drogue. Une réputation qui, au grand regret des Colombiens, colle à la peau de Medellin.
Très vite, nous plongeons dans cette atmosphère malsaine bel et bien réelle. Nous croisons beaucoup de gens ravagés par les méfaits de ce fléau, des adolescents/enfants préparant sans gène des doses de cocaïne destinés à la vente dans les lieux publics. La misère dans la rue est palpable. 


À la sortie de certains
arrêts de métro
l'on peut observer ces
silhouettes morbides.
Ici une dizaine sont
éparpillées sur le sol.
Meurtres organisés
ou  passionnels, chacune
à son histoire à l'issue
fatale.



Passons à plus joyeux! Medellin est aussi une ville culturellement très riche. Par exemple ici le parc Botero dans lequel sont entreposées une vingtaine de sculptures réalisées par l'artiste colombien. Un véritable musée à ciel ouvert!


Le Panama, il me le fallait!



Balade sur la Promenade piétonne Carabobo. Le centre de la ville possède une zonne piétonne énorme. Il comprend environ 30 pâtés de maisons d’une grande valeur patrimoniale, architecturale et urbanistique.

La première nuit nous la passons dans une auberge destinée aux backpackers; le « Black sheep hostel » situé dans le quartier de Pueblito. L’hôtel est exécrable. Cher, sale et rempli de touriste imbuvables, venus à Medellin pour la débauche.
Bref, nous ne faisons pas long feu et filons à San Felix qui surplombe la ville. Objectif, y faire du parapente! 

En à peine 45 minutes nous y sommes. L'accès depuis le centre est très simple ( Medellin possède son métro, ce qui facilite grandement les déplacements). 
Mais mauvaise surprise, le vent est beaucoup trop fort pour nous. Pas moyen de sortir les voiles des sacs.




Nous nous contentons d'observer les locaux qui eux n'hésitent pas une seconde à quitter le sol pour s’envoyer dans un shaker aérien.
Medellin se trouve dans une vallée encaissée, entre deux cordillières. En temps normal, il est possible de voler sur l'un de ces massifs. Le matin en thermique et l'après-midi en dynamique.
Après avoir vu une voile se mettre en torchon ( fermeture intégrale du parapente en vol ) et subir fermetures sur fermetures, nous faisons demi tour vers la ville. 



Le lendemain il pleut. N'étant pas friands des grandes villes, deux jours nous sont amplement suffisant à Medellin. Il est temps pour nous de reprendre la route.