Notre départ de Cusco fut retardé de 4 jours. Jacques a attrapé un sal virus, il a fallu attendre qu'il se retape pour mettre les voiles.
Mais maintenant tout est rentré dans l'ordre, cap sur la Bolivie!
Nous traversons des paysages arides, dignes de l'Altiplano.
Après avoir passé une bonne nuit ballotés par une chaussée accidentée, nous atteignons enfin les berges du lac Titicaca.
Notre destination: la ville de Copacabana à 3'812 mètres d'altitude au bord du lac Titicaca, le plus haut lac navigable du monde!
Pour y parvenir, nous sommes transférés dans un plus petit bus.
Copacabana se situe 5Km après la frontière péruvienne/bolivienne.
Nous débarquons finalement à bon port avec nos montagnes de bagages.
Le lac Ticaca est aussi le plus long lac d'Amérique du Sud avec environ 204 km entre les deux extrémités. Il est traversé de part en part par la frontière boliviano-péruvienne, 56% du lac appartiennent au Pérou et 44% à la Bolivie.
Nous sillonnons les rues en quête d'un logement pour finalement se décider à prendre le plus joli hôtel de la bourgade. Vive la Bolivie! Les prix sont dérisoires.
Notre hôtel: la Cupula.
Pour ceux qui souhaiteraient
plus d'infos voici le lien:
La rue principale est très touristique.
En fait, Copacabana est une sorte de camp de base
pour visiter l'Isla del Sol.
Raz le bol du poulet, du riz et des patates, nous allons enfin pouvoir manger autre chose. La région est réputée pour ses truites. Nous partons donc à l'assaut de ce plat. Après avoir fait la tournée des petites buvettes du bord du lac, nous nous décidons enfin pour l'une des propriétaires qui nous garantit la fraîcheur de son poisson.
Pour trois fois rien, nous avons droit à un véritable festin.
À Copacabana deux réalités cohabitent, celles des touristes et celles des habitants.
Les femmes en Bolivie ou au Pérou
donnent souvent l'impression
d'avoir 10 à 20 ans de plus
que ce qu'elles ont en réalité.
Mais si celle-ci n'est pas centenaire,
la vie n'a pas dû lui faire de cadeaux.
Jamais nous n'avions vu autant de rides
sur un même visage.
En soit Copacabana n'a rien de folichon. Mis à par sa basilique qui, construite en style morisque, ressemble à un gâteau latino recouvert de crème pâtissière et décoré de motifs aux couleurs pastel artificielles... Mais étonnamment, elle mérite le détour.
Nous prenons de la hauteur, en empruntant des sentiers Incas pour voir des ruines.
De là haut, nous avons une vue imprenable sur cette petite ville habitée par 6000 personnes.
Quelque peu chaotique, aucunes de ses habitations ne semblent être terminées, mais son cadre naturel compense par sa beauté.
Notre projet avorté: faire un vol en parapente. Le vent soufflant trop fort, nous avons dû y renoncer.
Le lendemain, nous choisissons de faire ce que tous les touristes font; prendre le large, direction "Isla del Sol". l'un des principaux lieux de culte dédié au dieu Soleil durant l'Empire Inca. Pour le vénérer, des vierges étaient sacrifiées.
Aujourd'hui, cette île est aussi reconnue pour être l'un des centres énergétiques puissants de la planète.
Nous débarquons, entre touristes et locaux, à son extrémité nord, sous un ciel cotonneux chargé de pluie. Le trajet fut froid et humide. Une fois les pieds posés sur la terre ferme, nous filons dans la première buvette pour tenter de nous réchauffer. Et là, la chance nous sourit, le soleil décide enfin de se pointer!
Nous mettons alors les gaz pour visiter quelques vestiges incas.
Nous étions partis pour faire un petit tour. Mais après avoir marché un moment dans des paysages de rêve, la tentation est trop forte, nous décidons de traverser l'île, 9km!
Au bout de 2h de marche à 4000 mètres d'altitude, nous arrivons au sud de l'île.
Ce monsieur nous fait payer le dernier passage. Et oui, l'île du soleil est devenue une sorte d'attrape-touristes. Les locaux ont naturellement vite compris comment se faire de l'argent... Nous n'avons pourtant, à contrario de certains voyageurs rencontrés, pas trouvé cela désagrable. Les prix restent correctes et la plupart le font avec le sourire.
Seul 6000 personnes vivent sur cette île de 14,3km2. Il y règne donc encore une plénitude apaisante. Les paysages sont si beaux que l'on si perdrait volontiers.
Une fois arrivés au village de Yunami, il ne nous reste plus qu'à descendre les 500 marches incas jusqu'au port. C'est certainement l'endroit de l'île le plus touristique. Certains y ont même construits de luxueuses demeures.
Il est temps de rentrer sur Copacabana!
Le soir même nous plions bagages pour prendre le bus, afin d'arriver au petit matin à Cochabamba.