Nous voici enfin au pays de la coca et de la Salsa!
Notre première prise de température en Colombie a lieu à Bogota, 8 millions d'habitants, 2'640 mètres d'altidude et 17C°.
À peine arrivés dans cette capitale, nous prenons un taxi, direction le siège de la Croix Rouge.
Là-bas nous faisons la connaissance de Christophe Beney, le chef de la délégation colombienne du CICR. C'est sur cet Ayento que nous réaliserons notre septième reportage ( Cf. page "qui sont ces Valaisans")
Très vite, nous remontons les manches pour attaquer les tournages en ville:
Les militaires sont très présents en Colombie
(mais beaucoup moins intimidants qu'au Mexique).
Sur la Plaza Bolivar,
la place la plus connue de Bogota...
Au travers des tournages la ville nous dévoile ses merveilles. Derrière la Plaza Bolivar se trouve le centre historique de la Candelaria, l'un des lieux les plus touristiques de la ville et pour cause l'un des plus charmants. La Candelaria est le coeur de la vie culturelle de Bogota. Nombreux sont les artistes et les intellectuels qui sont venus s'y installer. Aujourd'hui les rues sont parsemées d'universités, de théâtres et de bibliothèques. L'ambiance est principalement jeune et alternative. L'architecture coloniale quant à elle, demeure dans un état quasi intact.
En arrière fond des petites maisons colorées,
se détache la montagne du Montserrate.
Restaurants et bars typiques
animent les rues.
En venant en Colombie, nous étions loin d'imaginer une telle quiétude. Nous pensions pénétrer dans la cage au fauve, où la violence est omniprésente. Et bien ce n'est pas tout à fait ça, les conflits entre les forces armées, la délinquence et le narcotrafisme sont réels, ils alimentent d'ailleurs considérablement les médias. Mais au quotidien, rien de cela n'est perceptible. En ce qui nous concerne, à aucun moment nous n'avons craint pour le matériel de tournage, les gens ont été avec nous d'une amabilité et d'une serviabilité étonnantes.
Niveau transport, nous nous sommes déplacés en taxi puis en bus. Les taxis nous on un peu refroidis, certains ont profité de notre méconnaissance de la ville pour faire des détours surréalistes et d'autres ont eu le compteur qui défilait à toute allure. Tandis qu'en bus, les tarifs et les trajets sont fixes et bien moins chers!
Malheureusement Bogota n'a pas de métro, c'est le règne des petits bus pollueurs! Une fumée noir et épaisse s'en dégage à chaque accélération. Pour faire court, c'est l'enfer. L'air y est irrespirable!
Le défilé constant de véhicules
dans Bogota.
Et voici une superbe invention
que nous n'avions pas encore vu ailleurs;
les rues sont parsemées de ces petits stands
qui vendent des minutes sur téléphone mobile
pour trois fois rien.
Côté nourriture, nous restons dans une gamme économique. Des cantines se trouvent à chaque coins de rue et permettent de se restaurer copieusement pour bon marché. Une soupe bien bourrative en entrée, un jus de fruit, et un plat principal basique constitué en général d'une viande ou d'un poisson avec riz, salade et banane ou patate fritte et le tour est joué!

Nous prenons de la hauteur en empruntant le téléphérique qui nous mène sur la crête du Montserrate. La vue y est à couper le souffle!
Au sommet se trouve une vieille église datant de 1657.
Vue imprenable sur la ville
Bogota de nuit. Grandiose!
Se ballader dans Bogota est surprenant. Les styles architecturaux sont multiples. On se croirait par moment dans une ville européenne.
L'un des points négatifs sont les nombreux chantiers qui ponctuent les quartiers. La ville donne souvent l'impression d'être restée inachevée.
Nous sommes à Bogota, et oui!
Autre quartier sympatique; Usaquen au nord de la ville. Surtout fréquenté par ceux qui en ont les moyens, cet endroit est très joli, petites rues piétonnes, marchés artisanaux le dimanche, restaurants et bars font le charme de cet endroit.
La nourriture colombienne nous fait globalement bonne impression. Riche, variée et équilibrée, ça fait du bien!

29 ans ça se fête!
Nous profitons de cette date
pour se faire exploser la pense à coup de
gâteaux! Les colombiens excellent en la matière!
Mais revenons à nos tournages. Le CICR nous dévoile une autre réalité colombienne. Un monde parallèle bien plus triste et bien loin de nos habitudes occidentales.
Nous passons une journée à Ciudad Bolivar, l'un des quartiers les plus défavorisés de Bogota. Situé au sud de la ville, cette zone urbaine ou bidon ville se déroule comme un tapis géant sur le relief.
Les autorités ont déclarés cette localité "zone rouge". La grande quantité de problèmes sociaux génère énormément de violence. Pauvreté, délinquence, drogue... La criminalité y est quotidienne.
Les problématiques sont nombreuses et compliquées. Beaucoup de ses habitants sont des "déplacés", des gens qui ont dû fuir leur région d'origine pour cause de menaces ou de meurtre et se retrouvent dans ce bidon ville sans rien, dans des conditions dramatiques. Face à cette situation, le gouvernement semble être dépassé.
Nous faisons la rencontre d'une femme sur qui le sort s'est acharné. Son mari a été assassiné quelques mois auparavant. Elle se retrouve seule avec ses trois enfants, son père en piteux état de santé et son frère schizophrène à charge. À cela s'ajoute le coût du logement; 70 CHF par mois pour couvrir les frais de sa cabane en taule... Autant dire que le fossé entre ce qu'elle gagne et ce qu'elle doit payer est profond.
Des milliers de personnes en Colombie vivent des problématiques similaires. L'Etat doit leur venir en aide, mais la liste est tellement longue, que avant de voir son cas traité par les autorités, il faut faire preuve d'imagination pour s'en sortir. Beaucoup son aspiré par le marché de la drogue.
Ci-dessus: le grand-père alité
dans un coin du taudis,
sa bombonne d'oxygène
lui permet de respirer.
Voici ci-dessous l'un des plans d'aide mis en place pour les enfants des personnes déplacées, le repas est subventionné, tous se rassemblent dans cette cantine sur le temps de midi.
Collecte d'empruntes digitales
avant de pouvoir soulager son estomac.
Tous y passe!
Notre travail à Bogota touche à sa fin. Nous faisons nos aurevoirs à la jolie petite famille valaisanne. Marlène, l'épouse de Christophe, et les enfants rentrent définitivement en Suisse. Christophe les rejoindra dans deux mois. Une page se tourne chez les Beney.
Et voici les deux petits loulous:
Giovanni et Brigitte.
Quand à nous, avant de quitter Bogota nous passons une petite journée à Suesca à 50 minutes de la capitale. L'endroit est réputé pour ses falaises d'escalade.
Sur place la bonne ambiance est au rendez-vous, nous passons la journée avec des locaux.
Bilan, le lieu est joli, le climat et bon mais l'escalade ici ne casse pas des briques.
Il est temps pour nous de profiter de ce que la Colombie a d'excellent à nous offrir, place au parapente!!!!